MÄNK'ÁČEN - Sergio Valenzuela Escobedo

38,00 €

Toumayacha Alakana : cette expression est à l’origine de ce travail de Sergio Valenzuela Escobedo, ayant conduit à la réalisation d’une thèse en photographie. Elle signifie « regarder la tête couverte d’un voile ».
C’est ainsi que les Fuégiens ont nommé l’acte de photographier au XIXe siècle, quand ils ont vu les premiers appareils photographiques avec les opérateurs qui ont débarqué en Amérique du Sud dès 1840.
Quels noms les peuples locaux ont-ils donné à ces nouvelles images-objets ? Comment cet outil inconnu a-t-il été perçu ? Que signifie le fait d’être regardé la tête couverte d’un voile ?

Les collections photographiques européennes montrant ces Amériques ancestrales témoignent du colonialisme et du contexte sociopolitique des pays concernés par rapport aux communautés « autochtones ». Ces dernières ont en partie perdu leur culture, leur autonomie économique et territoriale.
Mais elles témoignent aussi d’une histoire inédite concernant non seulement l’utilisation de la technique, tout comme le rapport aux savoirs et aux croyances qui caractérisent la culture de ces peuples du « bout du monde », ainsi que le conditionnement de notre regard et de nos connaissances sur ces mêmes peuples. Dire que les amér/indiens ne veulent pas être photographiés, en particulier parce qu’on « va leur voler leur âme », est un mythe colonial ; cette croyance occidentale a donné de la valeur aux images que les explorateurs ont rapportées. La question du refus des appareils est beaucoup plus complexe et variée : la résistance peut porter sur la prise de vue, sur la circulation de l’image de soi, sur le caractère unilatéral de la transaction, sur l’incompréhension de l’appareil comme sur des conséquences politiques et spirituelles.

Mänk’áčen (« le chasseur d’ombre » en langue Yahgan) présente ainsi les résultats de l’artiste/chercheur et commissaire d’exposition Sergio Valenzuela Escobedo, et s’appuie également sur une archive ethnographique pour défendre la thèse de l’existence d’une « mécanique mystique » ; texte de Justo Pastor Mellado.

Publié par Palais Books, 2022

24 cm × 34 cm, 40 pages, neuf

ISBN 9782493123039

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Toumayacha Alakana : cette expression est à l’origine de ce travail de Sergio Valenzuela Escobedo, ayant conduit à la réalisation d’une thèse en photographie. Elle signifie « regarder la tête couverte d’un voile ».
C’est ainsi que les Fuégiens ont nommé l’acte de photographier au XIXe siècle, quand ils ont vu les premiers appareils photographiques avec les opérateurs qui ont débarqué en Amérique du Sud dès 1840.
Quels noms les peuples locaux ont-ils donné à ces nouvelles images-objets ? Comment cet outil inconnu a-t-il été perçu ? Que signifie le fait d’être regardé la tête couverte d’un voile ?

Les collections photographiques européennes montrant ces Amériques ancestrales témoignent du colonialisme et du contexte sociopolitique des pays concernés par rapport aux communautés « autochtones ». Ces dernières ont en partie perdu leur culture, leur autonomie économique et territoriale.
Mais elles témoignent aussi d’une histoire inédite concernant non seulement l’utilisation de la technique, tout comme le rapport aux savoirs et aux croyances qui caractérisent la culture de ces peuples du « bout du monde », ainsi que le conditionnement de notre regard et de nos connaissances sur ces mêmes peuples. Dire que les amér/indiens ne veulent pas être photographiés, en particulier parce qu’on « va leur voler leur âme », est un mythe colonial ; cette croyance occidentale a donné de la valeur aux images que les explorateurs ont rapportées. La question du refus des appareils est beaucoup plus complexe et variée : la résistance peut porter sur la prise de vue, sur la circulation de l’image de soi, sur le caractère unilatéral de la transaction, sur l’incompréhension de l’appareil comme sur des conséquences politiques et spirituelles.

Mänk’áčen (« le chasseur d’ombre » en langue Yahgan) présente ainsi les résultats de l’artiste/chercheur et commissaire d’exposition Sergio Valenzuela Escobedo, et s’appuie également sur une archive ethnographique pour défendre la thèse de l’existence d’une « mécanique mystique » ; texte de Justo Pastor Mellado.

Publié par Palais Books, 2022

24 cm × 34 cm, 40 pages, neuf

ISBN 9782493123039

Toumayacha Alakana : cette expression est à l’origine de ce travail de Sergio Valenzuela Escobedo, ayant conduit à la réalisation d’une thèse en photographie. Elle signifie « regarder la tête couverte d’un voile ».
C’est ainsi que les Fuégiens ont nommé l’acte de photographier au XIXe siècle, quand ils ont vu les premiers appareils photographiques avec les opérateurs qui ont débarqué en Amérique du Sud dès 1840.
Quels noms les peuples locaux ont-ils donné à ces nouvelles images-objets ? Comment cet outil inconnu a-t-il été perçu ? Que signifie le fait d’être regardé la tête couverte d’un voile ?

Les collections photographiques européennes montrant ces Amériques ancestrales témoignent du colonialisme et du contexte sociopolitique des pays concernés par rapport aux communautés « autochtones ». Ces dernières ont en partie perdu leur culture, leur autonomie économique et territoriale.
Mais elles témoignent aussi d’une histoire inédite concernant non seulement l’utilisation de la technique, tout comme le rapport aux savoirs et aux croyances qui caractérisent la culture de ces peuples du « bout du monde », ainsi que le conditionnement de notre regard et de nos connaissances sur ces mêmes peuples. Dire que les amér/indiens ne veulent pas être photographiés, en particulier parce qu’on « va leur voler leur âme », est un mythe colonial ; cette croyance occidentale a donné de la valeur aux images que les explorateurs ont rapportées. La question du refus des appareils est beaucoup plus complexe et variée : la résistance peut porter sur la prise de vue, sur la circulation de l’image de soi, sur le caractère unilatéral de la transaction, sur l’incompréhension de l’appareil comme sur des conséquences politiques et spirituelles.

Mänk’áčen (« le chasseur d’ombre » en langue Yahgan) présente ainsi les résultats de l’artiste/chercheur et commissaire d’exposition Sergio Valenzuela Escobedo, et s’appuie également sur une archive ethnographique pour défendre la thèse de l’existence d’une « mécanique mystique » ; texte de Justo Pastor Mellado.

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